Projets de recherche

1/ Economie collaborative et communauté d’innovations

Résumé : L’économie collaborative est un concept largement médiatisé, qui a investi les différentes sphères de nos sociétés, que ce soit celles de la consommation, de la production, du financement ou de la connaissance. L’univers de l’entreprenariat, comme beaucoup d’autres, est impacté par ces nouveaux modèles économiques. De l’idée à la création d’une entreprise innovante, il apparaît que la mise en réseau peut accélérer le développement du projet et en permettre sa réalisation. Dans le cadre ce projet, nous nous centrons sur les étapes d’idéation et de développement qui ont été, à notre connaissance, peu étudiées du point de vue de la collaboration. Nous nous intéressons plus particulièrement au réseau des entrepreneurs bruxellois et aux dispositifs susceptibles de stimuler l’intelligence collective au sein de ce réseau. Un des enjeux réside dans la capacité des organisations à construire des dispositifs qui puissent favoriser la collaboration des acteurs. Il y a de fait une véritable réflexion à mener sur les mécanismes sous-jacents pouvant favoriser les pratiques collaboratives et le développement d’une intelligence distribuée et universelle, qui proviendrait de d’une collaboration entre les parties prenantes aux modalités variables en fonction du contexte et du moment auquel on se situe dans le processus de création d’une entreprise.ette recherche, menée en partenariat avec Impulse Brussels et l’Université Libre de Bruxelles a pour objectif :

  1. Analyser les usages et les pratiques dans les réseaux collaboratifs numériques ayant pour objet le partage de connaissance (communauté d’innovations)
  2. Cartographier le réseau des entrepreneurs bruxellois et comprendre les pratiques et les enjeux de la collaboration au sein de ce réseau
  3. Expérimenter des dispositifs socio-numériques sur les pratiques collaboratives et analyser leur incidence sur le processus de génération de valeur

Financement : Innoviris – Région Bruxelles-Capitale

Plus d’informations : http://www.socialmedialab.be/lequipee/epraco/

2/ L’intelligibilité des données

Résumé : Les interactions sur des plate-formes et avec des outils multiples sont génératrices d’un contenu massif (big data) et hétérogène, de nature (texte, image, son, etc.) et de sources différentes. Gérer et animer ces interactions multiples est complexe car il faut jongler avec ces contenus qui sont soit trop volumineux pour en faire sens, soit trop hétérogènes pour pouvoir générer des informations utiles à l’interaction. Produire et intégrer des contenus multiplateformes est coûteux pour l’organisation et il est difficile de mesurer le retour sur investissement. Même si bon nombre d’outils permettent de mesurer l’existence ou non d’une transaction (achat ou échange d’information), ces outils professionnels ne permettent pas de mesurer, par exemple, la création d’une relation ou la création d’une communauté et la nature de celles-ci. Du côté des utilisateurs se pose la question du droit de savoir et de comprendre ce qui est généré dans l’interaction. Les besoins d’intelligibilité sur la nature des relations et des contenus (‘big data’) générés dans l’utilisation des médias sociaux sont pourtant indispensables. Les traitements algorithmiques (‘data  mining’, lexicométries) sont possibles, tout autant que la création d’un outil. Dans ce projet, l’attention sera portée sur le cycle court de la production de contenu: données générées dans l’interaction → extraction → traitement algorithmique → mise en visibilité ou intelligibilité grâce à une interface → réinjection dans l’interaction transformée (voir schéma ci-dessous). L’objectif est donc ici de rendre intelligibles, via la création de briques technologiques, les modèles de traitement des données – lexicométrie, eyetracking, social graphs – pour permettre leur utilisation et appropriation par les usagers notamment en identifiant les compétences nécessaires pour leur donner sens. Il s’agit également de mettre en place des outils pour suivre le cheminement des données traitées pour mieux comprendre leur devenir et leur réintégration dans les processus d’interactions. Ainsi ce projet développera un outil de profiling d’utilisation (qui produit quoi et comment ?) des médias socio-numériques à destination des utilisateurs. Ces technologies ont une grande utilité dans le domaine du ‘media planning » et de la gestion des connaissances.

Financement : Projet FEDER Wallonie

Plus d’informations : http://www.socialmedialab.be/projets/profiling-dutilisation/

3/ Usages, Appropriations & Pratiques de communication

Résumé : Parler des usages des réseaux sociaux plutôt que de leur utilisation n’est pas fortuit. Cela permet « d’insister sur le fait que le rapport des personnes avec les outils techniques ne peut être réduit à la mise en oeuvre des fonctions prévues par les concepteurs » (Cardon, 2005) et mettre l’accent sur la notion d’appropriation des technologies. Ce projet de recherche s’intéresse aux usages qui d’une part dérivent des dispositifs socionumériques mais qui d’autre part transforment ces dispositifs (Akrich, 1990, 1998 ; Chambat, 1994 ; Jouët, 1993, 2000 ; Proulx, 2005). Pour évaluer les usages, il est indispensable d’effectuer un retour sur les acteurs, ce qui rend cette approche originale en ce sens qu’habituellement le regard porté sur les éventuelles transformations se centre sur les outils. Nous inversons la focale en observant les réactions d’adaptations et d’ajustements aux médias socionumériques par un retour sur les logiques des acteurs et le quotidien de leurs pratiques de travail. A ce titre, il s’agit de comprendre ce que les individus font des outils, ce qu’ils font aux outils et ce que les outils font aux individus, et ce dans un cadre professionnel.

Financement : Projet FSR – Université Catholique de Louvain

Plus d’informations : http://www.socialmedialab.be/projets/profiling-dutilisation/

4/ Overcoming Obstacles and Disincentives to Climate Change Mitigation: A cross-cutting approach by human and social sciences

Résumé : Climate change today is undoubtedly a challenge for humanity. The Special IPCC 1,5 °C report highlighted the numerous dramatic consequences of climate change; yet, the response of our societies has been slow, contradictory and elusive. Climate change and its consequences are particularly embedded in culture, making it difficult for individuals and societies to manage these phenomena cognitively (Fløttum, 2018: 21): « [it] moved from being a predominantly physical phenomenon to being simultaneously a political, social, and cultural phenomenon -and thus, a communication challenge ». The humanities and social sciences are called on to make a crucial contribution to the understanding of how humans approach and make sense of climate change, in order to reduce the value-action gap, using innovative forms of communication to identify entry-points for climate action.This research project has the transformative aim to improve the scientific understanding of why societies remain indifferent to the risks of climate change, and to understand how multimodal devices and recommendations can convert apathy into action. We will look into the active and essential role of language, narrative, and discourses in shaping citizens’ beliefs and actions, through the interdisciplinary and transdisciplinary collaboration between linguistics, semiotics, law and governance, anthropology and social psychological approaches. The project will develop a practical tool in the form of an open-source toolbox platform, providing recommendations, prototypes and resources to citizens, public decision-takers and non-governmental organisations on climate change communication strategies. The project will focus on Belgium, France, and Norway. The toolbox will be tested notably in the course of the deployment of “Opt4Climate”, a campaign led in Belgium by the major actors of the climate social movements, with the support of the King Baudouin Foundation. Through analyses of survey discourse and answers, and of social media data, the aim of the project is to contribute, through transformational learning, to an innovative understanding of Europeans’ individual and collective values, beliefs, and interests as regards obstacles versus opportunities to reducing greenhouse gas (GHG) emissions and thus to climate change mitigation.

Financement : JPI Climate

Plus d’informations : http://www.jpi-climate.eu/media/default.aspx/emma/org/10901492/brochure.pdf, page 6

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